BY MARIE rencontre

Michel Vivien

Resté longtemps dans l’ombre à imaginer les souliers des plus grandes maison de mode,
Michel Vivien fête cette année les 20ans de la marque éponyme.

Deux décennies durant lesquelles cet amoureux des femmes a façonné sa signature
entre sensualité et artisanat. Pour BY MARIE, il livre sa vision franche et romantique
de ce métier fascinant et exigeant.

Au moment de fêter les 20ans de votre maison, revenons au commencement: comment êtes-vous devenu créateur de souliers ?

Lorsque j’ai quitté Annecy pour Paris, j’avais deux obsessions: travailler avec mes mains… et les femmes. Je voulais être peintre, mais, en toute honnêteté, j’avais besoin d’argent pour vivre aussi. J’ai rencontré la maison italienne Pucci Verdi, qui m’a demandé de dessiner des souliers pour eux, sans trop savoir ce que ça allait donner. Et là, tout s’est emballé. J’ai dessiné pour Carel, Mugler, Martine Sitbon, Sergio Rossi… Jusqu’à imaginé 6 collections en même temps pour différentes marques.
 

Et pourquoi avez-vous décidé d’ouvrir votre propre maison en 1998 ?

Je ne voulais pas le faire avant car je préférais garder l’utilisation de mon nom pour mon autre vie: la peinture. Mais mon entourage a fini par me convaincre, et j’ai réussi à tout de même continuer de dessiner pour d’autres maisons, comme Yves Saint Laurent, Lanvin, Robert Clergerie…

 

À quel autre métier pourriez-vous comparer le vôtre ?

C’est un mélange de plusieurs disciplines que d’imaginer des chaussures. Il y a des notions d’architecture, car nous sommes toujours à la recherche d’équilibre et de répartition des forces. On oublie peut-être souvent que même fines et élégantes, ce sont les chaussures qui porte tout le poids du corps !

Les contraintes techniques que nous avons se rapprochent également de celles des fabricants de lingerie. Nous devons créer des souliers beaux et sensuels, mais confortables et pratiques. Nous ne pouvons donc pas faire de compromis, il faut juste trouver des solutions.

Comment pourriez-vous décrire vos
créations ?


Elles sont celles d’un créateur Louis XVier, c’est à dire que je dessine des chaussures avec une gorge. Elles sont donc empruntes de sensualité. Aussi, les chaussures que j’imagine sont de très bonnes chaussures, dans le sens où je ne fais aucune concession sur la qualité. Je n’utiliserai jamais de plastique par exemple.


 

Vos souliers naissent-ils toujours de la même manière ?


Oui, car je suis en création permanente. Je suis une éponge: je contemple tout ce qu’il y a autour de moi, j’ouvre des livres sans même rechercher quelque chose, je scrute un tableau comme un réflexe, je croise la démarche d’une femme que j’essaie d’analyser sans m’en rendre compte. Je profite de tout et c’est un bonheur. Je ne pourrai pas créer si ce n’était dans la joie. La création doit être heureuse.

"Je ne pourrai pas créer si ce n’était dans la joie.

La création doit être heureuse."

 

Vous regardez également beaucoup de 
mode ?


De temps en temps, mais surtout pour regarder de belles choses, pas pour voir les tendances. Les tendances, je m’en suis toujours foutu. Ce qui me parle, ce sont les femmes.

Les femmes reviennent souvent dans votre discours…

 

… Parce que c’est ma première source d’inspiration ! Je les regarde tout le temps. Je les observe car je les peints, dans ma tête ou sur un cahier. J’adore la démarche des femmes. Or, ce sont les souliers qui dictent une démarche. J’ai donc mon rôle à jouer dans ce que j’aime.

Aujourd’hui, qu’est ce qui vous plait le plus dans votre
métier ?

 

C’est l’artisanat, car il m’emmerde (rires) ! Si la création est quelque chose de fluide et d’heureux, le fait de fabriquer moi-même faire mes formes me place devant toutes les difficultés de l’exercice. Je dois donc utiliser ma sensibilité autant que mes méninges, et cette balance est géniale au quotidien.

 

Quelle est la plus belle des chaussures ?

La babouche.


Et si vous ne deviez proposer qu’un type de souliers à vos clientes ?
 

En tant que féministe, je dirais l’escarpin. C’est un parfait compromis, entre le compagnon de jour et l’allié de nuit. Une femme en escarpins a l’air d’être heureuse et sereine (si ce dernier est bien fait et qu’il ne déforme pas la silhouette et la démarche).

 

 

 

Vous regardez également beaucoup de 
mode ?


De temps en temps, mais surtout pour regarder de belles choses, pas pour voir les tendances. Les tendances, je m’en suis toujours foutu. Ce qui me parle, ce sont les femmes.

Les femmes reviennent souvent dans votre discours…

 

… Parce que c’est ma première source d’inspiration ! Je les regarde tout le temps. Je les observe car je les peints, dans ma tête ou sur un cahier. J’adore la démarche des femmes. Or, ce sont les souliers qui dictent une démarche. J’ai donc mon rôle à jouer dans ce que j’aime.

Aujourd’hui, qu’est ce qui vous plait le plus dans votre
métier ?

 

C’est l’artisanat, car il m’emmerde (rires) ! Si la création est quelque chose de fluide et d’heureux, le fait de fabriquer moi-même faire mes formes me place devant toutes les difficultés de l’exercice. Je dois donc utiliser ma sensibilité autant que mes méninges, et cette balance est géniale au quotidien.

 

Quelle est la plus belle des chaussures ?

La babouche.


Et si vous ne deviez proposer qu’un type de souliers à vos clientes ?
 

En tant que féministe, je dirais l’escarpin. C’est un parfait compromis, entre le compagnon de jour et l’allié de nuit. Une femme en escarpins a l’air d’être heureuse et sereine (si ce dernier est bien fait et qu’il ne déforme pas la silhouette et la démarche).

 

 

 


Un soulier à conseiller pour…

 

…Un premier rendez-vous ?

Celui qui attire votre oeil et votre confiance.

 

… Un soirée à l’Opéra ?

Celui fait fera sourire les gens qui vous regarderont.

 

… Danser jusqu’au petit matin ?
Un modèle avec un bracelet de cheville et un talon fin.


Y-a-il encore quelque chose que vous rêvez faire ?

Non, si j’avais une idée en tête, je l’aurais déjà faite.